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Musset — Heine — Bern — Pétrarque.
  Wagner — Michel-Ange.
 Massenet — Prud’hon.

C’est un livre à faire pour plus tard : « Les poètes sublimes et les poètes charmants ».

Il y en a un de chaque espèce dans chaque littérature. C’est curieux.

Je viens de lire du Faust. Beaucoup de Faust. Et je comprends maintenant l’enthousiasme des Allemands. Ô Berlioz, ô Gounod ! Avoir mis un pareil poème en musique, quel sacrilège !

Hugo y a perdu à cette lecture. Je ne dirai pas que je l’admire moins, mais je le mets plus près aujourd’hui du reste des hommes. J’ai vu que d’autres que lui pouvaient faire des choses sublimes. Oh ! si je connaissais Shakespeare et Dante ! Ce Gœthe est admirable, unique, hugolesque !


Mercredi des Cendres, 15 février.

Voilà les vacances passées.

Georges voulait que j’aille à Dizy. J’ai refusé. J’ai eu tort. Quand verrai-je T…, maintenant ? Pas avant Pâques. Pas avant quarante jours. Et j’ai si peu de temps à la voir jeune fille !

Décidément, j’ai eu tort. Moi, je ne peux pas rester si longtemps éloigné des femmes. Les gar-