Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 9.djvu/245

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Sa vie aurait été ratée quand même. Eh bien, alors ? Où est la moralité ?

C’est vraiment pas de sa faute, à ce pauvre garçon, s’il a une sœur qui est folle de lui. Pourquoi est-il puni alors ?

Ah ! c’est une punition du ciel ?

Oh ! la ! la !

En voilà une punition ! et compliquée, et bizarre !

Punition de sa rêverie, n’est-ce pas ?

Non, ça ne peut pas être comme ça, ça serait trop bête. Pour que la punition fût sensée, il faudrait qu’elle découlât naturellement de la rêverie, qu’elle en fût la conséquence.

La semonce du Père Souël est très bien. Avec les paragraphes que je cite, c’est ce qu’il y a de mieux.

Mais j’aime cent fois mieux Atala ! La seconde moitié d’Atala est un chef-d’œuvre. Je me rappellerai toujours l’impression qu’elle m’a causée. J’en relisais encore à l’instant, il y a vraiment des passages hors ligne.

Je ne comprends pas Amiel, vraiment !

Il trouve Atala vieilli ! Bonté divine !!… et René donc !

Pour changer… j’aime mieux Cosette.


Mercredi, 9 mai 88, 8 h. soir.

Dernier jour de chambre : Enfin !