Page:Louÿs - Aphrodite. Mœurs antiques, 1896.djvu/171

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comme ce serpent d’argent s’enroulait au haut de ses bras nus. »

*

Myrtocleia et Rhodis avancèrent, se tenant par la main.


« Voici deux colombes de Smyrne, aux ailes blanches comme des caresses, aux pieds rouges comme des baisers. Ô double déesse d’Amathonte, accepte-les de nos mains unies, s’il est vrai que le mol Adônis ne te suffit pas seul et qu’une étreinte encore plus douce retarde parfois ton sommeil. »

*

Une courtisane très jeune suivit :


« Aphrodite Peribasia, reçois ma virginité, avec cette tunique tachée de sang. Je suis Pannychis de Pharos ; depuis la nuit dernière je me suis vouée à toi. »

*

Une autre :


« Dorothea te conjure, ô charitable Epistrophia, d’éloigner de son esprit le désir qu’y a jeté l’Erôs, ou d’enflammer enfin pour elle