Page:Louÿs - Aphrodite. Mœurs antiques, 1896.djvu/327

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sensiblement dans l’azur plombé du ciel supérieur. Puis, ces étages de nuances se soulevèrent avec lenteur, une ligne d’or apparut, monta, s’élargit ; un mince fil de pourpre éclaira cette aube morose, et dans un flot de sang le soleil naquit.


« Il est écrit :


 La lumière est douce… »


Elle resta ainsi, debout, tant que ses jambes purent la soutenir. Les hoplites furent obligés de la porter sur le lit quand elle fit signe qu’elle chancelait.


Là, le vieillard disposa les plis blancs de la robe le long des membres allongés. Puis il toucha les pieds et lui demanda :


« As-tu senti ? »

Elle répondit :


« Non. »


Il lui toucha encore les genoux et lui demanda :


« As-tu senti ? »