Page:Louÿs - Histoire du roi Gonzalve et des douze princesses, 1927.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ce n’est pas convenable ?

— Je n’ose répondre.

— Qu’est-ce que vous éprouvez, mademoiselle ?

— Je ne sais pas les mots.

— Du trouble ? de la confusion ?

— J’éprouve… l’exaltation indéfinissable d’une vierge qui se sent pleine de foutre, qui voudrait se faire planter un vit dans le derrière et qui ne sait comment le dire pour se faire comprendre.

— Ne le dites pas ! Je devine à peu près.

— J’ai envie d’une queue par le trou du cul. Est-ce plus clair ?

— Encore une explication et j’aurai compris.

— C’est trop exiger de ma pudeur. Ni mes gestes ni mes paroles ne me feront plus rougir désormais. J’aime mieux prendre cette pine et m’enculer moi-même que de vous révéler mes secrets désirs. Je la tiens. Penchez-vous sur moi.

— Ai-je mis assez de crème sur le bout de ma queue ?

— Assez pour moi. Laissez-moi faire. Je vous guide. Vous êtes sur le trou… Poussez… Ah ! il est dedans ! Que m’arrive-t-il ?

— Rien qu’une pine dans le cul, mademoiselle. Rassurez-vous. C’est innocent. »

Prima retourna la tête et d’une voix de plus en plus tendre, comme pour démentir les mots qu’elle disait, elle soupira :

« Vous me violez.

— J’allais le dire.

— La brutalité d’un homme est féroce. N’avez-vous pas honte, monsieur ? Vous abuser de ma faiblesse. Vous me pervertissez.

— Non. Je vais même vous donnez un conseil utile. Quand