Page:Louÿs - Le Crépuscule des nymphes, 1925.djvu/144

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ce jour-là, il faisait beau.

La tristesse laissée par le conte de la veille s’évanouit avec la brume ; les femmes coururent dans les bois ; il y eut sur le chemin de grands éclats de rire.

L’exubérance de ce printemps faisait plier les branches des arbres et déborder les prairies le long des sentiers étroits. Les larges fleurs frôlées en passant laissaient des traces jaunes au bas des tuniques. Une mer de violettes baignait le pied des cèdres : les promeneuses s’y couchèrent en rond.

Et comme l’heure était venue de peupler cette forêt déserte de personnages