Page:Louÿs - Le Crépuscule des nymphes, 1925.djvu/167

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De tous les jardins, de tous les palais, de toutes les richesses de Polydektès, Danaë avait la jouissance, hors un sentier, une porte, un caveau.

Depuis de longues années, elle songeait à l’interdiction perpétuelle de ce seul point de la terre, et elle avait fini par imaginer que ce petit caveau défendu renfermait à lui seul toute la somme de bonheur qu’elle ne possédait pas, toutes les joies inconnues qu’elle désirait au-delà de sa vie.

Le lendemain de ce jour, elle pénétra dans le sentier.

Elle ouvrit la porte.

Elle descendit la première marche.

La deuxième.

Jusqu’en bas.

Et la nourrice accourut. Et elle cria :

« Danaë ! Danaë ! Vous avez tort de venir ici. Il ne faut pas descendre,