Page:Louÿs - Le Crépuscule des nymphes, 1925.djvu/68

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la terre nourricière et pousse en herbe vivace, de même la douleur et l’inquiétude germent, fleurissent, s’extasient, dans la grande paix éternelle, où tu vas.

— Y serai-je loin de toi, pauvre âme isolée dans la multitude ?

— Non : tu règneras, toi aussi, à mes côtés, ô Reine aux belles tresses ! et tu reflèteras sur ta face le calme ineffable des prairies souterraines. C’est toi que les âmes mortes verront la première, et tu auras cette joie qui est refusée aux Dieux mêmes, de contempler la naissance de la béatitude dans les yeux calmes pour toujours des incorruptibles Esprits.

— O Dionysos !… »

Et elle leva les bras vers lui.