Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/361

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— Enfin, je veux bien, dit la brave femme. Vrai, c’est péché de vous obéir.

Habillées, elles achetèrent des canotiers quelconques, mais de paille et de ruban semblables. Mirabelle y tenait beaucoup.

Puis elles sortirent.


— Grande sœur, dit Line en souriant, où irons-nous passer la nuit ?

Malgré le conseil de Giguelillot, Mirabelle répondit vivement :

— À l’hôtel.

— Pourquoi pas dans cette maison dont le page nous a donné l’adresse ?

— Cela m’effraye, tous ces garçons et toutes ces petites filles ensemble…

Ils doivent tant s’amuser ! Tu ne veux pas aller voir ?

— On nous retiendrait peut-être… Je ne suis pas tranquille. L’hôtel est plus sûr.

— Le page disait bien le contraire. Et il est si intelligent !… N’est-ce pas qu’il est gentil, ce petit page, Mirabelle ?

— Ah !… tu trouves ?

— Oui… J’aime beaucoup ses yeux.

— Moi pas !