Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/373

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des réponses presque solennelles, Diane à la Houppe s’étendit avec un soupir sur celui qu’elle chérissait tant, s’accouda de chaque côté, le frôla régulièrement de ses seins gonflés et souples dont la caresse passait tiède et lui dit avec effort :

— Tu m’aimes ?

— Oui.

— Combien de temps m’aimeras-tu ?

— Toujours.

— Alors… je peux te confier… un secret ?

— Tu peux.

— Le Roi m’a dit qu’il songeait à permettre aux pages… d’entrer dans le harem… et qu’il fermerait les yeux sur… ce qui se passerait… très probablement.

— Admirable inspiration !

— Oh ! ne ris pas !… Je suis si contente !… Nous pourrons nous revoir… Maintenant cela m’est bien égal que la blanche Aline soit prise… puisque cela ne nous sépare plus…

— Amour…

— Mais tu vas me jurer quelque chose.

— Tout ce que tu voudras.

— Il y a tant de femmes au harem… Sais-je seulement si quelqu’une ne te fera pas la cour ? Souviens-toi, Djilio, souviens-toi que je me suis sou-