Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/51

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gnées à ses tendresses de la semaine l’entourèrent aussitôt d’une sympathie agitée qui n’allait pas sans bavardage.

— Eh bien ?

— Comment donc !

— Quelle nouvelle !

— Qui l’eût dit ?

— Ce n’est pas possible !

— Et que s’est-il passé ?

— Nous ne savons rien !

— En est-on bien sûr ?

— Dit-on avec qui ?

— Êtes-vous sur leur piste ?

— Où sont-ils cachés ?

Le Roi haussa les épaules.

— Je n’en sais pas plus que vous.

— Mais qu’a-t-on décidé ?

— On ne peut rien décider aujourd’hui ; ce serait absurde.

— Pourquoi ?

— Parce que les plans irréfléchis déterminent les pires catastrophes.

— Mais le temps passe et la Princesse fuit.

— Fadaises. Elle ne quittera pas Tryphême, soyez-en sûres. Si je me résous à la faire traquer (et cette perspective m’est odieuse), cela sera pos-