sible demain ; encore possible le jour suivant. C’est une vérité qui saute aux yeux.
— Et alors ?
— Alors, je viens prendre vos conseils. Je ne sais pas si je les suivrai. Peut-être l’une de vous pourra-t-elle découvrir l’artifice dont j’ai besoin. Les femmes s’empressèrent.
— Oh moi… dit l’une.
— Moi… interrompit la seconde.
Mais, avant qu’elles eussent parlé, la Reine Denyse avait glissé, de sa petite voix persuasive :
— Sire, vous devriez écrire à saint Antoine. Voyez-vous, quand on a perdu quelqu’un ou quelque chose, c’est le seul moyen de le retrouver.
Autour d’elle on parut douter.
Elle rougit, s’entêta :
— Mais si !
Et elle développa le récit complet d’une anecdote personnelle qui, on doit l’avouer, était péremptoire.
Pausole, pendant ce témoignage, regardait avec insistance une Reine très jeune, encore toute pure, qui jusque-là n’avait rien dit.
Il l’interrogea finement :
— Où serais-tu, à l’heure qu’il est, si pareille aventure t’avait enlevée à moi ? Quel moyen aurais-