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— Il n’y a qu’un moyen. Vite ! Tu veux ? » Pas fâchée, peut-être même plus ardente, elle me rendit à pleine bouche le baiser que je lui donnais et, pour m’encourager sans doute, elle me dit :

« Tu bandes comme du fer, mais je ne suis pas douillette et j’ai le trou du cul solide.

— Pas de vaseline ? Tant mieux.

— Oh ! là ! là ! pourquoi pas une pince à gants ! »

Par une virevolte, elle me tourna le dos, se coucha sur le côté droit, et joua au doigt mouillé avec elle-même, sans autre préambule au sacrifice de sa pudeur. Puis, d’un geste qui m’amusa, elle ferma les lèvres de son pucelage, et elle fit bien car j’aurais pu croire que j’y pénétrais malgré mes serments. Ce doigt mouillé, c’était assez pour elle, c’était peu pour moi. Je trouvai qu’en effet elle n’était « pas douillette », ainsi qu’elle venait de me le faire savoir.

Et j’allais lui demander si je ne la blessais pas, quand, tournant sa bouche vers la mienne, elle me dit tout le contraire :

« Toi, tu as déjà enculé des pucelles.

— À quoi sens-tu cela ?

— Je te le dirai quand tu m’auras dit à quoi tu as vu que je me branlais.

— Petite saleté ! tu as le bouton le plus rouge et le plus gros que j’aie jamais vu sur un pucelage.

— Il bande ! murmura-t-elle en faisant les yeux doux. Il n’est pas toujours si gros… N’y touche pas… Laisse-le-moi… Tu voulais savoir