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où ma verge paraissait énorme, hors de toute proportion avec cette enfance, et, quand elle me sentit éjaculer soudain, elle se mit à pousser, je ne sais pourquoi, certains petits gloussements par le nez, mais d’un comique irrésistible. Je me cachai les yeux d’une main.

Cela ne dura qu’un instant. Lili n’était pas de ces petites filles gâcheuses qui bavent ce qu’elles sucent et laissent plus de regrets que de remords aux messieurs qui les pervertissent.

Elle suçait mal ; mais elle avalait bien.


IV

Quatre heures s’écoulèrent. Je dînai seul dans un petit restaurant sans femmes, pour reprendre un peu mes forces ; pour reprendre surtout mes esprits.

Mes forces revinrent assez vite ; mais mes esprits furent plus lents.

Quand je rentrai, vers onze heures, il me restait encore quelque mal à comprendre ce qui m’était arrivé.

Donc j’avais pour voisine une belle Italienne qui vendait ses filles. Que j’eusse pris l’une de ses trois filles, c’était tout simple. De toute antiquité les étudiants et les filles de quatorze ans ont couché ensemble. Que la mère, habituée à partager les amants de ses filles, eût sonné chez moi aussitôt après, c’était encore tout naturel.