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langue ! je suis trop saoule pour me branler ! » Pendant ce temps-là, le monsieur m’a enculée, et (il était peut-être aussi saoul que maman) il m’a dit avant de jouir : « Fais un gosse à ta mère avec ton cul, chie-lui ce foutre-là dans le con. »

« Moi, jamais je n’aurais voulu faire une chose pareille ; mais maman avait bu du champagne, elle était en chaleur, elle jouissait, on est loufoque dans ces moments-là. Crois-tu qu’elle m’a dit : Oui !

« On lui a mis le derrière sur un oreiller, le con grand ouvert. Moi, j’avais mon petit cul plein de foutre, tu penses ! Je me suis accroupie… j’ai fait ce qu’elle disait… et comme elle ne croyait guère qu’on pouvait faire un gosse comme ça, elle a été sur son bidet deux heures après.

« Eh bien, elle devait avoir ses affaires le surlendemain, elle ne les a pas eues, elle est devenue enceinte de ça, puisque depuis six semaines elle n’avait pas baisé. Et sais-tu qui est né de cette histoire-là ? c’est Lili.

— Elle le sait ?

— Je te crois qu’elle le sait ! Voilà une gosse que j’ai portée dans le derrière avant que maman l’ait dans le ventre. Aujourd’hui, il y a bien des fils qui enfilent leurs mères et qui leur font des mômes qui sont à la fois leurs filles et leurs sœurs ; mais ils les leur pissent du bout de la pine, comme leurs pères les ont faits eux-mêmes ; tandis que moi, Charlotte, moi qui ne sais rien faire que ce qu’on me dit, moi qui n’ai pas pour un sou de vice ni d’imagination, moi qui… enfin, tu viens de le voir, j’ai douze ans de