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cul jusqu’au fond, jusqu’au fond ! Tu m’enculeras pendant une demi-heure en me limant de toutes tes forces et tu me donneras quat’ sous après. Si tu ne veux pas jouir dans mon cul, je te sucerai. Je voudrais toujours avoir la bouche pleine de ton foutre. Pas seulement la bouche, mais tout le corps. Je te branlerai sur ma figure. Mais qu’est-ce qu’il faut que je te dise pour que tu m’appelles salope ? Je retiens mon doigt, je me touche à peine. Appelle-moi putain et salope et vache. Dis que tu me pisseras sur les nichons et que tu me chieras dans la gueule ! Dis-le pendant que je décharge, que tu me feras manger ta merde ! Dis-le donc ! Dis-le ! Dis-le ! »

Elle s’évanouit à demi et ne rouvrit les yeux qu’après un long silence. Son premier mot fut :

« Je suis toquée ! »

Puis, voyant que je ne disais rien pour la démentir, elle reprit :

« Tu vas avoir une belle opinion de moi !… Et c’est de ta faute… Non, c’est de la mienne. Tu ne pouvais pas savoir.

— Qu’est-ce que j’ai fait ?

— Maman dit toujours :« Charlotte, quand elle a envie de [se] branler, si elle se retient cinq minutes, elle devient maboule ». Tu m’as retenue…

— Je ne le ferai plus.

— Est-ce sûr ?… C’est drôle pour un homme, n’est-ce pas, une fille qui ne peut pas s’empêcher de dire des saloperies quand elle est en chaleur ? »