Aller au contenu

Page:Louis-d-elmont-l-inceste royal-1925.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 25 —

Lorsqu’il se retrouva seul avec la supérieure, le colonel lui dit :

— Crois-tu que ces jeunes gens s’aiment ? Et ne trouves-tu pas, ainsi que moi, que notre souverain est bien cruel de les vouloir séparer ?…

— Certes ! Je n’eus jamais cru notre gentil sire capable d’une telle sévérité.

— Moi non plus. Ah ! on voit bien que le cœur du roi n’a


Ils tombérent ensemble sur le lit de repos (page 21).
pas encore parlé. Il aurait autrement plus grande indulgence pour le péché d’amour…

— Crois-tu, mon Adhémar, que ce soit véritablement un péché. Plus je vais, plus je suis persuadée, au contraire, que puisque l’amour est en nous, nous devons nous y soumettre et l’accepter avec joie.

— Que me dis-tu là ?… Mais j’en suis convaincu tout autant que toi… Ne nous aimions-nous pas nous-mêmes ?…

Cet entretien se tenait dans l’appartement privé de l’abbesse, là où le prie-Dieu, comme on sait, était remplacé par un sopha oriental.

La révérende mère rejeta alors la robe de bure qui la recouvrait et le capuchon qui enveloppait sa tête… Ses cheveux, qu’elle avait eu garde de couper, retombèrent alors