Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/14

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miers jours de l’affection ; que c’est sans doute pour cette raison que les malades tardèrent à invoquer les secours de la médecine ; qu’ainsi, les circonstances défavorables à la prompte terminaison de la maladie, se trouvaient compensées. Mais en appréciant, avec toute l’exactitude dont je suis capable, les symptômes éprouvés par les malades au début de leur affection et à leur entrée à l’hôpital, j’ai trouvé des cas de péripneumonie forte ou faible en proportion presque égale, chez les différens groupes de sujets : en sorte qu’à supposer quelque erreur de ma part, elle ne saurait être assez grave pour influencer beaucoup les résultats indiqués, et faire rejeter les conséquences tirées des faits analysés. Les médecins qui fréquentent peu les hôpitaux, ou qui donnent rarement des soins à la classe ouvrière, croiront peut-être difficilement ce qui vient d’être dit : mais ceux qui se trouvent dans des circonstances différentes, savent que, soit par apathie, soit par répugnance pour les hôpitaux, les malades n’y entrent souvent que fort tard, alors même que leurs maladies ont eu beaucoup d’intensité dès le début.

Peut-être aussi croira-t-on que j’ai fixé le début et la terminaison de la pneumonie d’après des bases peu sûres, et que sa durée moyenne