Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/24

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leur réelle, en les montrant, pour ainsi dire, sous une autre forme.

Les vingt-et-un malades saignés, ne le furent pas tous à la même époque. Chez l’un d’eux, c’était un étudiant en médecine, âgé de plus de trente ans et d’une constitution forte, une première émission sanguine eut lieu le premier jour de la maladie, et l’érysipèle ne fut stationnaire, ne commença à diminuer, que huit jours après son début. Les autres malades furent saignés les deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième jours de l’affection : et la durée moyenne de celle-ci fut, pour chacun de ces groupes et dans l’ordre indiqué, de sept jours, de six, de sept et trois quarts, de sept et demi, et de sept jours un quart. C’est-à-dire à-peu-près toujours la même, à quelque époque que la première saignée ait été pratiquée. Ce qui n’a pu avoir lieu, que parce que la marche de l’érysipèle de la face est presque constamment uniforme, et que les émissions sanguines n’ont sur elle que fort peu d’influence ; sans quoi cette influence eût été très sensible chez les sujets saignés dans les deux ou dans les trois premiers jours de l’affection. Il est même à remarquer que la majeure partie des sujets dont les symptômes locaux offrirent le plus d’intensité, furent saignés dès le deuxième ou le