Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/32

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J’ajouterai que, malgré les bornes de leur utilité, les émissions sanguines ne peuvent pas être négligées dans les maladies inflammatoires graves, et qui ont pour siège un organe important ; soit à raison de leur influence sur l’état de l’organe malade ; soit parce qu’en abrégeant la durée de l’affection, elles diminuent les chances des lésions secondaires, qui en augmentent le péril ; que les maladies inflammatoires ne pouvant être jugulées, on ne doit pas multiplier les saignées, dans l’intention d’atteindre ce but imaginaire ; qu’il ne faut pas oublier d’ailleurs qu’un certain degré de force est nécessaire à la résolution de l’inflammation, puisqu’elle est d’autant plus grave et environnée de dangers, que les sujets sont plus faibles, et que cette faiblesse favorise aussi le développement des maladies secondaires ; qu’enfin, l’utilité des saignées générales étant mieux démontrée, par mes observations, que celle des saignées locales, la lancette paraît devoir être préférée aux sangsues, dans les maladies dont il vient d’être question.