Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/31

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parce que l’affection était voisine de son terme naturel, au moment où la veine fut ouverte.

Il résulte des faits exposés dans ce chapitre, que la saignée n’a eu que peu d’influence sur la marche de la pneumonie, de l’érysipèle de la face et de l’angine gutturale, chez les malades soumis à mon observation ; que son influence n’a pas été plus marquée dans les cas où elle a été copieuse et répétée, que dans ceux où elle a été unique et peu abondante ; qu’on ne jugule pas les inflammations, comme on se plaît trop souvent à le dire ; que, dans les cas où il paraît en être autrement, c’est sans doute, ou parce qu’il y a eu erreur de diagnostic, ou parce que l’émission sanguine a eu lieu à une époque avancée de la maladie, quand celle-ci était voisine de son déclin ; qu’il serait bon néanmoins d’essayer, dans les maladies inflammatoires dont le péril est imminent, la péripneumonie, par exemple, si une première saignée, poussée jusqu’à la syncope, de vingt-cinq à trente onces et plus, n’aurait pas un plus grand succès ; qu’enfin, dans les cas où j’ai pu comparer l’effet de la saignée par la lancette, avec l’effet qu’on peut attribuer aux sangsues, la supériorité du premier moyen m’a paru démontrée.