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Page:Louis Benoist et Auguste Béguin - Notice historique et statistique sur Douy-La-Ramée et La Marre.djvu/28

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Douy : sur l’une est représenté un chevalier en costume séculier avec son casque et ses gantelets à ses pieds, les mains jointes, sous une arcade supportée par deux pilastres. Deux anges sont figurés au-dessous de l’arcade. Cette pierre porte l’inscription suivante : « Ci-gist messire Esmery de Meaux, vivant chevalier, seigneur de Douy, La Marre, la Ramée en partie, qui décéda agé de soixante-dix ans, le 13 mars 1628. Priez Dieu pour son âme. » (Et à la suite : fait à Senlis). Une pierre attachée à un pilier répète cette inscription et ajoute : « Le cœur de son épouse aussi Madamoiselle Magdeleine de Vassault, fut icy mis (après qu’elle fut) décédée le 3e jour d’aoust… (le corps) de laquelle repose en (l’église Notre) dame des Carmes… Poitou, ayant tous deux, avant leur trépas, fondé chacun un obit en cette église à mesme jour de leur mort. Priez Dieu pour leurs âmes. »

L’autre pierre tombale porte : « Cy gist le corps de noble home Anthoine de Meaux, issu des comtes de Meaux, en son vivant seigneur de Douy-la-Ramée, qui est décédé le 10 de septembre 1662 âgé de 78 (ans). Priez Dieu pour son âme. » Au-dessus de l’inscription existe un fronton semi-circulaire en marbre blanc sur lequel est gravé l’écusson des de Meaux, surmonté d’une couronne de comte.

La clef de voûte du sanctuaire porte également les armes de cette famille ; celle du chœur porte les mêmes armes mi-parties avec les armes de la femme de l’un d’eux.

On lit dans l’église sur une troisième pierre tombale : « Ici repose le corps de messire François Fosse, prêtre du diocèse de Meaux et prieur commendataire de Saint-Germain de Secqueval, au diocèse de Chartres, curé de cette paroisse, qu’il a gouvernée avec édification et piété pendant 38 ans et est décédé le 14 septembre 1771, âgé de 69 ans. »

II. — La cure de Douy-la-Ramée, qui était à la collation du chapitre de l’église de Meaux, jouissait à la fin de l’ancien régime d’un revenu de 1850 livres environ, représentant aujourd’hui approximativement 5.000 francs ; il se composait : 1° du fermage de 39 arpents de terre et d’un arpent de pré, francs de dîmes, sur Douy-la-Ramée, formant le domaine de la cure ; 2° d’une rente perpétuelle de 70 livres ; 3° des dîmes novales (108 arpents) et des dîmes de basse-cour sauf à Nongloire et à Fontaines ; 4° et de 38 setiers de blé et 60 minots d’avoine que lui devaient le chapitre de l’église de Meaux sur sa part des grosses dîmes de la