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paroisse et l’abbaye de Faremoutiers pour le service de la chapelle Sainte-Fare de Nongloire.

A ce revenu le curé Fosse, dont on a lu l’épitaphe plus haut, joignait 460 livres que lui rapportait le prieuré de Saint-Germain de Secqueval dont il était bénéficiaire.

La cure de Douy-la-Ramée payait au roi 158 livres annuellement pour décimes.

III. — La fabrique possédait aussi 39 arpents de terre soumis à la dîme et situés sur la paroisse de Douy-la-Ramée. En outre elle touchait annuellement à la charge de divers services religieux 319 livres de rente perpétuelle dont 141 livres sur les aides et gabelles, légués par Boucot de Judainville en 1753, à la charge d’une messe par semaine à célébrer à perpétuité en l’église de Douy[1].

La fabrique, outre les charges ordinaires, payait au clerc paroissial, maître d’école, 120 livres par an et au roi 12 livres aussi par an pour décimes.

IV. — Le presbytère de Douy-la-Ramée devenu vacant durant la Révolution a été vendu au profit de la nation et n’a pas été remplacé.

V. — Le cimetière de la paroisse était établi dans un terrain contigu à l’église. Il y est resté ; on y remarque une croix faite d’une seule pierre représentant à sa partie supérieure, d’un côté le Christ, de l’autre la Vierge, sculptures d’un beau travail.

VI. — Il existait à la Ramée une chapelle de la Sainte-Trinité à la collation de l’évêque de Meaux, dotée de 19 arpents de terre et pré (petite mesure), sur la paroisse, loués en 1782 moyennant 60 livres et 12 setiers de blé. Un des chapelains de cette chapelle Léonor Defacq, chanoine de Meaux, y avait fondé une messe et avait légué à cet effet une rente de 32 livres 10 sous par an. Cette chapelle n’a pas survécu à la Révolution. Son emplacement est marqué par une croix élevée en 1870 par les soins de M. Farry, curé desservant de Marcilly, et de Mme Béguin, de La Marre.

  1. A l’assemblée de paroisse qui a eu lieu à Douy pour autoriser l’acceptation du legs de Boucot de Judainville et charger le curé Fosse de réaliser cette acceptation, ont figuré notamment : François Boyard, laboureur, syndic de la paroisse, Pierre Boyard, laboureur, Pierre Clabeau, tireur d’eau du monastère de Fontaines les-Nonnes, marguillier et receveur en charge de la fabrique, Pasquier Aubry, receveur de la terre en seigneurie de Douy, second marguillier, Etienne Maucarré, clerc paroissial, Pierre Poncelet, cabaretier et marchand à la Ramée, etc. (1753).