Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/101

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selon la forte parole de Gambetta, « la plus haute personne morale qui soit au monde. »

Cette mobilisation des élites et cette unanimité dans l’effort s’imposent aujourd’hui, avec plus de rigueur qu’à la veille de la guerre. Elles s’obtiendront du reste avec moins de difficulté, parce que tout le monde s’est rendu compte du péril et du mal.

C’est donc à l’universalité des forces nationales que nous devons faire appel ; aux pères de familles et à tous les citoyens de marque, aux masses même, aux individus et aux associations. Et c’est à tous que s’adressent ces quelques suggestions.

Dans son remarquable ouvrage, L’Indiscipline des moeurs (p. 514), M. Paul Bureau, préconisait ce système de défense :

« Serait-il vraiment très difficile de poser le principe que tout auteur, tout écrivain dont l’œuvre se plaît à la description minutieuse des raffinements de luxure, dont les ouvrages avilissent la jeunesse, souillent le cœur, est un écrivain déshonoré, un homme disqualifié, à qui on ne serre pas la main, qu’on n’invite plus à sa table, un mauvais Français, actif collaborateur des convoitises germaniques ?