Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/119

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pour tout dire, lorsque les âmes n’avaient plus de direction ».

Équiper les âmes, les armer, les fortifier pour les prémunir, voilà le travail de rééducation auquel doivent s’appliquer les pères de famille. Le sujet prête, et vous voyez, Messieurs, tout ce qu’il me resterait à dire, si je voulais le développer[1].

Agir, c’est donner l’exemple. Le bon exemple,

  1. Traitant récemment une question analogue, dans La Revue des lectures (15 février 1923) j’exprimais cet avis :
    «Je dirais volontiers qu’actuellement, certains dirigeants se comportent à l’égard du fléau des mauvaises lectures comme nos pères se comportaient depuis 1880 ou 1890 à l’égard de la dépopulation ou encore, pour reprendre notre comparaison de tout à l’heure, comme se comportaient les hygiénistes et les médecins avant les découvertes de Pasteur.
    « Ces autorités sociales s’imposent les plus lourds sacrifices et font les plus louables efforts pour guérir les maux qui affligent les individus, les familles et la société. Malheureusement, elles ignorent le microbe… Du moins elles ne se rendent pas suffisamment compte qu’au fond de tous ces maux, il y a un mal qui est essentiel parce qu’il rend vulnérables les individus, les familles et la société et qu’il les met en état de réceptivité morbide, un mal qu’il faudrait traiter au moins autant que les autres : le mal de la mauvaise lecture ».