Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/68

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« Rappelez-vous, Messieurs, disait récemment M. de Lamarzelle, rappelez-vous, vous l’avez admiré comme moi, ce beau tableau de Couture qui est au Louvre. Il s’intitule : « Les Romains de la décadence », ou « L’Orgie romaine », comme on l’appelle encore. Il y a là une fête romaine, en effet : ils sont là, les Romains, dans tout leur luxe, dans toute leur beauté, dans toute la splendeur de leur civilisation, mais fatigués, énervés, n’en pouvant plus, incapables de se défendre contre l’ennemi qui vient les attaquer.

« Je vois encore, dans un coin, tandis qu’ils sont tous couchés, deux hommes debout, deux philosophes, qui regardent d’un air triste leur nation qui s’en va avec toute sa gloire. Ces philosophes, l’auteur les a représentés, avec une idée préconçue, je le crois bien ; ils sont là regardant leur pays mourir, mais ils le regardent les bras croisés ». (M. de Lamarzelle, au Sénat, Séance du 20 juin 1923, Journal officiel, du 21 juin, p. 1013).

Les bras croisés… Oui, ou bien les bras en l’air ou les bras tombés.

D’autres témoins non moins bien placés pour voir et prononcer, n’ont pas craint de dénoncer la même inertie.

C’est André Lichtenberger. Voici ce qu’il écrivait dans La Victoire, le 26 novembre 1922 :