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cieuses. Il se hâta de s’y rendre ; mais, une fois sur les lieux, fidèles à leurs habitudes de défiance, les indigènes prétendirent ignorer ce qu’il voulait dire, et refusèrent même de lui vendre du riz. Notre géologue ne découvrit autre chose que des veines de quartz traversant des schistes et contenant des cristaux d’une grande limpidité, qui avaient pu jadis être employés par les habitants comme objets de parure et d’ornementation.


TOMBEAU DE MOUHOT.

Mouhot avait laissé à Luang Prabang les meilleurs souvenirs. Croyant sans doute que nos travaux étaient de même nature que les siens, les indigènes nous apportaient souvent des insectes, en échange desquels le malheureux naturaliste donnait toujours quelques aiguilles ou d’autres objets européens de peu de valeur. Malheureusement, il n’y avait pas d’entomologiste parmi nous, et nous l’avons souvent regretté en admirant les curieuses particularités et les brillantes couleurs des insectes et des papillons de cette région.

Nous avions un pieux devoir à remplir envers le Français qui le premier avait pénétré dans cette partie du Laos et avait su y faire estimer et aimer le nom de son pays. Il avait été enseveli sur les bords du Nam Kan, près de Ban Naphao, village situé à huit