Aller au contenu

Page:Louis Hachette - Instruction populaire et suffrage universel, 1861.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Pour les autres professions,

1o Le nombre de ceux qui ne savent ni lire ni écrire ;

2o Le nombre de ceux qui, ayant appris à lire et à écrire ou à lire seulement, ne tirent aucun parti de ces moyens d’instruction pour leur développement intellectuel ;

3o Le nombre de ceux qui lisent effectivement et ont acquis un degré d’instruction plus ou moins avancée ;

Pour les enfants des deux sexes, le nombre de ceux qui fréquentent les écoles secondaires et primaires ou sont instruits à domicile, et de ceux qui ne reçoivent aucun enseignement.

Une statistique ainsi dressée ferait connaître la direction donnée aux études diverses, la surabondance ou la pénurie des efforts individuels dans telle ou telle voie, l’ignorance absolue ou partielle d’une partie plus ou moins grande de la population ; en un mot l’état d’instruction du pays.


III


Pour entreprendre de pareilles recherches, il faut qu’un gouvernement soit profondément convaincu de l’utilité et des avantages de l’instruction générale pour une nation.

S’il reconnaît que la misère et l’abjection sont habituellement les compagnes de l’ignorance ; s’il admet comme un fait que l’instruction populaire est la base la