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Page:Louis Hachette - Instruction populaire et suffrage universel, 1861.djvu/25

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meraient une masse énorme. Mais distribués au fur et à mesure des besoins entre 37 000 localités environ, dont la plupart n’ont que des communications irrégulières avec les chefs-lieux d’arrondissement et de canton, ils ne peuvent donner lieu qu’à des envois d’un poids inférieur en moyenne à cinq cents grammes. La voie des chemins de fer ou autres voitures serait donc ou impraticable ou trop onéreuse.

En outre, certaines publications, et notamment celles qui sont périodiques, demandent à arriver à destination promptement et à jour fixe.

Enfin, les lois et règlements qui concernent le transport des imprimés ne permettent pas au-dessous d’un kilogramme la libre circulation des feuilles périodiques non politiques et en réservent par privilége le transport à l’administration des postes.

C’est donc cette administration qui, à tous les titres, doit dans ces circonstances être intermédiaire entre les éditeurs et le public.

L’honorable directeur général qui est chargé aujourd’hui de l’administration des postes a plus d’une fois déjà provoqué des mesures libérales dont la librairie française ressent les heureux effets et dont elle lui garde une profonde reconnaissance. Il n’ignore pas ce qui reste à faire. La réforme n’est encore que partielle. Le service de la poste a été considérablement étendu ; des diminutions de tarifs ont été accordées. Mais on n’a pas encore songé à ces millions d’individus qui décrivent ni ne reçoivent aucune lettre, qui n’envoient ni n’attendent aucune de ces valeurs ou de ces échantillons de marchandises dont on peut charger aujourd’hui les correspondances. Le moment est venu de faire quelque chose, ou