Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 1, Plon 1865.djvu/38

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honorer les morts et pour se délasser des luttes sanglantes, les citoyens courent aux jeux du cirque, où la hiérarchie donne à chacun son rang[1].

Ainsi Rome, arrivée au troisième siècle de son existence, se trouve constituée par les rois avec tous les germes de grandeur qui se développeront dans la suite. L’homme a créé les institutions ; nous verrons maintenant comment les institutions vont former les hommes.


    dieu de semblables dépouilles, ayant tué de sa main, dans un combat où il commandait la cavalerie, le général des Fidénates.

    On ne doit pas séparer l’exemple de M. Marcellus des deux précédents. Il eut assez de courage et d’intrépidité pour attaquer sur les bords du Pô, à la tête d’une poignée de cavaliers, le roi des Gaulois protégé par une armée nombreuse ; il lui abattit la tête et lui enleva son armure, dont il fit hommage à Jupiter Férétrien. (An de Rome 531.)

    Le même genre de bravoure et de combat signala T. Manlius Torquatus, Valerius Corvus et Scipion Émilien. Ces guerriers, provoqués par des chefs ennemis, leur firent mordre la poussière ; mais, comme ils avaient combattu sous les auspices d’un chef supérieur, ils ne vinrent pas faire offrande de leurs dépouilles à Jupiter. » (Ans de Rome 392, 404, 602.) (Valère Maxime, III, ii, §§ 3, 4, 5, 6.)

  1. « Tarquin partagea les sièges (du grand cirque) entre les trente curies, assignant à chacune la place qui lui appartenait. » (Denys d’Halicarnasse, III, lxviii.) — « C’est alors (après la guerre contre les Latins) qu’on choisit l’emplacement qu’on appelle aujourd’hui le grand cirque. On y désigna des places particulières aux sénateurs et aux chevaliers. » (Tite-Live, I, xxxv.)