Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/285

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César envoya chez les Éduens pour leur représenter combien il avait été généreux envers des hommes que le droit de la guerre l’autorisait à mettre à mort, et, après trois heures de repos données, la nuit, à son armée, il retourna à ses quartiers devant Gergovia. À moitié chemin, des cavaliers vinrent lui apprendre le danger que courait Fabius. Les camps avaient été attaqués par des troupes se renouvelant sans cesse. Les Romains étaient épuisés par un travail incessant, car la grande étendue de l’enceinte les forçait à rester continuellement sur le vallum. Les flèches et les traits de toutes sortes lancés par les barbares avaient blessé beaucoup de monde ; mais, en revanche, les machines avaient été d’un grand secours pour soutenir la défense. Après la retraite des ennemis, Fabius, s’attendant à être encore attaqué le lendemain, s’était empressé de faire obstruer les portes du grand camp, à l’exception de deux, et d’ajouter un clayonnage à la palissade. Sur ces informations, César hâta sa marche, et, secondé par l’ardeur des soldats, arriva au camp avant le lever du soleil, ayant parcouru 50 milles ou 74 kilomètres en vingt-quatre heures[1].

Pendant que ces événements se passaient à Gergovia, les Éduens, trompés à leur tour par la nouvelle qu’avait répandue Litavicus, se jettent sur les citoyens romains, pillent leurs biens, tuent les uns et traînent les autres en prison. Convictolitavis pousse encore à ces violences. Le tribun militaire M. Aristius, en route pour rejoindre sa légion, ainsi que les marchands étrangers qui résidaient

  1. César part à quatre heures du matin, arrive à Randan à une heure après-midi 9 heures.
    Emploie en négociation de une heure à sept heures 6
    Repos pendant la nuit, de sept heures à dix heures du soir 3
    Retour précipité de Randan à Gergovia, de dix heures à quatre heures du matin 6
    ——
    Durée de l’absence de César
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