Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/333

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Circonvallation. Dans l’étendue de la plaine des Laumes et sur les pentes de la montagne de Flavigny, la circonvallation était parallèle à la contrevallation, à une distance moyenne de 200 mètres. Elle n’avait qu’un seul fossé, qui, dans la plaine, était à fond de cuve, pour donner un remblai plus considérable ; presque partout ailleurs il affectait la forme triangulaire. (Voir planche 28.) La circonvallation cessait vers les escarpements de la montagne de Flavigny, où les défenses devenaient inutiles ; puis elle se continuait sur le plateau, où elle reliait les camps entre eux. Elle descendait ensuite vers l’Oserain, coupait la pointe du mont Pennevelle, remontait les pentes de la montagne de Bussy, dont elle reliait également les camps, descendait dans la plaine de Grésigny, qu’elle traversait parallèlement à la contrevallation, et aboutissait au camp D. Sur les hauteurs on lui avait fait suivre les ondulations du terrain, pour que ses défenseurs occupassent, autant que possible, une position dominante par rapport à celle des assaillants. D’ailleurs, les travaux de la circonvallation ne furent point les mêmes partout. Ainsi, près des escarpements et des ravins qui coupaient cette ligne, les Romains n’avaient pas fait de fossé avec épaulement, mais seulement des défenses accessoires, telles qu’abatis et trous de loup, qui même alternaient entre eux sur divers points.

Au-dessus du castellum 21, entre Grésigny et le mont Réa, les fouilles ont mis à découvert un fossé de grandes dimensions, dont le fond était rempli d’ossements d’animaux de diverses espèces. Sa position près d’un petit ravin où

    plusieurs clous et quelques ossements, sur la rive gauche de l’Oserain, deux médailles, trois pointes de flèche et d’autres débris d’armes ; dans le fossé qui descend vers l’Ose, sur les pentes septentrionales du mont Pennevelle, une grande quantité d’ossements d’animaux. (Un terrain planté de vignes situé tout à côté, sur le versant sud du mont Pennevelle, s’appelle encore aujourd’hui, sur le cadastre, la Cuisine de César.)