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ce nombre les États souverains seulement et non les États clients.

Belgique. Les Belges passaient pour plus belliqueux que les autres Gaulois[1], parce que, étrangers à la civilisation de la Province romaine et repoussant le commerce, ils n’étaient point efféminés par le luxe. Fiers d’avoir échappé à la mollesse gauloise, ils revendiquaient avec orgueil l’origine qui les rattachait aux Germains, peuple limitrophe, avec lequel cependant ils étaient continuellement en guerre[2] : ils se glorifiaient d’avoir défendu leur territoire contre les Cimbres et les Teutons, lors de l’invasion de la Gaule. Le souvenir des hauts faits de leurs ancêtres leur inspirait une grande confiance en eux-mêmes, et excitait leur esprit belliqueux[3].


    et les Éduens qui se révoltaient ; c’étaient les soixante-quatre États de la Gaule. » (Tacite, Annales, III, xliv). Il s’agissait de la révolte de Sacrovir, sous Tibère.

  1. Strabon, IV, p. 163, éd. Didot.
  2. « Quoique d’origine germanique, comme les Nerviens, et s’en faisant gloire… » (Tacite, Germanie, xxviii). — « Les Trévires étaient souvent en guerre avec les Germains. » (César, Guerre des Gaules, VII, lxiii).
  3. PEUPLES DE LA GAULE BELGIQUE.

    Les Aduatuques, qui occupaient une partie de la province de Namur.

    Les Ambiens, peuples du département de la Somme ; leur ville principale était Samarobriva (Amiens).
    Les Ambivarites, établis sur la rive gauche de la Meuse, au sud des marais de Peel.
    Les Atrébates, peuple de l’ancien Artois et d’une partie de la Flandre française ; leur oppidum principal était Nemetocenna (Arras).
    Les Bellovaques, occupant la majeure partie du département de l’Oise (l’ancien Beauvaisis), et qui s’étendaient probablement jusqu’à la mer (Pline, Histoire naturelle, IV, xvii, 31).
    Les Calètes, dont le territoire répondait à l’ancien pays de Caux (partie occidentale et centrale de la Seine-Inférieure).
    Les Leuques, occupant la partie méridionale du département de la Meuse, la plus grande partie de celui de la Meurthe et le département des Vosges.
    Les Médiomatrices ; ils s’étendaient depuis le cours supérieur de la Meuse jusqu’au Rhin (département de la Moselle et partie des départements de la Meuse, de la Meurthe, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin).