Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les nations les plus puissantes parmi les Belges étaient les Bellovaques[1], qui pouvaient armer 100 000 hommes,

    Les Ménapiens, qui occupaient le territoire compris entre le Rhin et les bouches de l’Escaut.

    Les Morins, qui habitaient la partie occidentale du département du Pas-de-Calais et s’étendaient jusque vers les bouches de l’Escaut.
    Les Nerviens, établis entre la Sambre et l’Escaut (Hainaut français et belge, provinces du Brabant méridional, d’Anvers et partie de la Flandre orientale). Les écrivains postérieurs à César citent Bagacum (Bavay) comme leur ville principale.
    Les Ceutrons,
    Les Geidunnes,
    Les Grudiens,
    Les Lévaques,
    Les Pleumoniens,
    clients des Nerviens, dont les territoires paraissent avoir été situés à gauche de la Meuse, depuis Mézières jusque vers Hasselt.
    Les Rèmes, dont le territoire embrassait la plus grande partie des départements de la Marne et des Ardennes, une fraction des départements de l’Aisne et de la Meuse, et de la province de Luxembourg ; leur ville principale était Durocortorum (Reims).
    Les Suessions, peuple de l’ancien Soissonnais, dont le territoire comprenait la plus grande partie du département de l’Aisne ; principal oppidum : Noviodunum (Soissons).
    Les Trévires, séparés de la Germanie par le Rhin, et occupant tout le bassin inférieur de la Moselle (Luxembourg, Prusse et Bavière rhénanes). Les Trévires avaient pour clients :
    Les Condruses, établis au sud de la Meuse, dans l’ancien Condroz, et qui s’avançaient jusque vers Aix-la-Chapelle ;
    Les Éburons, occupant une partie des provinces de Liège et de Limbourg, et s’avançant jusqu’au Rhin par l’ancien duché de Juliers ;
    Les Cérèses,
    Les Pæmanes,
    Les Sègnes,
    dont les territoires s’étendaient à l’est de la Meuse, au nord des Rèmes et des Trévires.
    Les Triboques, établis sur les deux rives du Rhin, occupaient la partie centrale du grand-duché de Bade et le nord du département du Bas-Rhin, peut-être déjà envahi, sur la rive gauche. Leur présence sur la rive gauche du Rhin ressort de ce que dit César. (Guerre des Gaules, IV, x).
    Les Véliocasses, dont le territoire embrassait l’ancien Vexin, et qui occupaient une partie des départements de la Seine-Inférieure et de l’Eure.
    Les Véromanduens, occupant l’ancien Vermandois, partie septentrionale de l’Aisne et partie orientale de la Somme.

  1. « Qui belli gloria Gallos omnes Belgasque præstabant. » (Guerre des Gaules, VIII, vi, et II, iv).