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CHAPITRE CINQUIÈME.

ÉVÉNEMENTS DE L’AN 700.

Seconde descente en Angleterre.

I. L’expédition d’Angleterre, en 699, n’avait été, pour ainsi dire, qu’une reconnaissance démontrant la nécessité de forces plus nombreuses et de préparatifs plus considérables pour soumettre les peuples belliqueux de la Grande-Bretagne. Aussi, avant de partir pour l’Italie, César donna-t-il l’ordre de construire sur la côte, et surtout à l’embouchure de la Seine, un grand nombre de navires appropriés au transport des troupes. Au mois de juin il quitta l’Italie, visita ses chantiers de construction, indiqua Boulogne comme le rendez-vous général de sa flotte, et, en attendant qu’elle fût rassemblée, marcha promptement, avec quatre légions, vers le pays des Trévires, où les habitants, rebelles à ses ordres, étaient divisés en deux partis, ayant à leur tête, l’un Indutiomare, et l’autre Cingetorix. Il donna le pouvoir à ce dernier, favorable aux Romains. Après avoir ainsi calmé l’agitation de ce pays, César se rendit promptement à Boulogne, où il trouva 800 navires prêts à prendre la mer ; il s’embarqua avec cinq légions et deux mille chevaux, et, sans éprouver de résistance, débarqua, comme l’année précédente, près de Deal. Un premier combat heureux, non loin de Kingston, l’engageait à se porter en avant, lorsqu’il fut informé que la tempête venait de détruire une partie de sa flotte ; il retourna alors sur la côte, prit les mesures nécessaires pour réparer ce nouveau désastre, et fit tirer à terre tous les vaisseaux, qu’il entoura d’un retranchement attenant au camp. Il marcha