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CHAPITRE SIXIÈME.

ÉVÉNEMENTS DE L’AN 701.

Expédition au nord de la Gaule. Deuxième passage du Rhin.

I. L’agitation de la Gaule, la perte de quinze cohortes à Tongres obligèrent César à augmenter son armée ; il leva deux autres légions dans la Cisalpine, et en demanda une troisième à Pompée. De nouveau à la tête de dix légions, César, avec son activité ordinaire, s’empressa de réprimer les insurrections naissantes. Depuis l’Escaut jusqu’au Rhin, depuis la Seine jusqu’à la Loire, la plupart des peuples étaient en armes. Ceux de Trèves avaient appelé les Suèves à leur aide.

Sans attendre la fin de l’hiver, César réunit quatre légions à Amiens, et, tombant à l’improviste sur les peuples du Hainaut, les força promptement à la soumission. Puis il convoqua dans cette dernière ville l’assemblée générale de la Gaule ; mais les peuples de Sens, d’Orléans et de Trèves ne s’y rendirent pas. Il transféra alors l’assemblée à Paris, marcha ensuite vers Sens, où son arrivée subite suffit pour pacifier non-seulement ce pays, mais encore l’Orléanais. Ayant ainsi apaisé en peu de temps les troubles du nord et du centre de la Gaule, il porta toute son attention vers les pays situés entre le Rhin et la Meuse, où Ambiorix continuait à fomenter la révolte. Il était impatient de venger sur lui la défaite de Sabinus ; mais, pour l’atteindre plus sûrement, il voulut d’abord faire deux expéditions, l’une dans le Brabant, l’autre dans le pays de Trèves, et de cette manière couper à ce chef toute retraite tant du côté du nord que du côté de l’est, où se trouvaient les Germains.

De sa personne il s’avança vers le Brabant, qu’il réduisit