Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/56

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Éduens avaient perdu leur noblesse, une partie de leur territoire, presque toute leur clientèle, et, après avoir livré en otage les enfants de leurs chefs, ils s’étaient engagés par serment à ne jamais rien entreprendre contre les Séquanes, qui avaient fini par obtenir la suprématie sur toute la Gaule. C’est dans ces circonstances que Divitiacus était allé à Rome implorer le secours de la République, mais il avait échoué[1] : le sénat était trop préoccupé de querelles intestines pour prendre envers les Germains une attitude énergique. L’arrivée de César allait changer la face des choses et rendre aux alliés de Rome leur ancienne prépondérance[2].

    mentée, selon Strabon, par la raison suivante : « Ces deux peuples, séparés par l’Arar (la Saône), prétendaient chacun que la rivière lui appartenait, et réclamaient les droits de péage. » (Strabon, p. 160, éd. Didot.)

  1. « Divitiacus, introduit dans le sénat, exposa le sujet de sa mission. On lui offrit un siège, mais il refusa cet honneur, et prononça son discours, appuyé sur son bouclier. » (Eumenius, Panégyrique de Constantin, ch. iii.)
  2. Guerre des Gaules, VI, xii.