Page:Louis Pergaud - Les Rustiques nouvelles villageoises, 1921.djvu/40

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Je croyais que vous vous targuiez, avec raison d’ailleurs, de n’avoir jamais fourré le nez dans ces foutaises et que vous continuiez à vous en moquer largement. Qu’est-ce qu’a donc fait Turinaz qui vous préoccupe tant que ça ?

— Mais, je n’en sais rien, et c’était précisément pour l’apprendre que je vous demandais si vous le connaissiez ; vous vivez à Paris, vous autres, vous devez être au courant de toutes ces histoires.

— J’ai peut-être connu l’affaire dans le moment où elle s’est passée, mais vous comprenez bien qu’on ne donne pas une égale attention à tout ce qu’on lit ou qu’on parcourt dans les colonnes des journaux et je m’intéresse, vous savez, beaucoup plus aux chroniques littéraires qu’aux questions de droit canon. Pourtant, si vous me mettiez sur la voie, peut-être pourrais-je me remémorer et vous expliquer tout de même…

— Et Rocafort, vous savez qui c’est ? continua le père Milot, persévérant dans la méthode socratique.

— Le nom, fis-je, ne m’est pas tout à fait inconnu, mais je n’arrive pas à fixer de façon précise à quelle occasion je l’ai entendu.

— Vous ne savez pas pourquoi il s’est engueulé avec Turinaz ?

— Ils se sont donc eng… je veux dire attrapés !

— Oui, quelque part, dans les journaux, bien