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Page:Louis Pergaud - Les Rustiques nouvelles villageoises, 1921.djvu/46

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Moi, je n’en connaissais, je vous le répète, pas le premier mot quand, s’étant assis là où vous êtes, en attendant que j’aie fini son travail, car c’était pressant — c’est toujours pressant avec lui — et il avait absolument besoin de ses « croquenots » pour onze heures, il m’a dit comme ça :

— Eh bien ! qu’est-ce que tu penses des histoires de Turinaz ?

— Turinaz ? que je lui réponds.

— Oui, avec Rocafort !

— Rocafort ! fis-je, je n’en ai jamais entendu parler.

— Comment tu ne connais pas les affaires de Turinaz ?

— Ma foi non, raconte-moi voir ça.

Je pensais bien que ça devait être intéressant puisque ça l’avait si vivement excité.

— Ah ben ! mon vieux, s’exclama-t-il ; c’en est des malins tous les deux, des sacrés types et rudement instruits.

— Ah !

— Oui, des gaillards calés ! Ah, mon ami, ce qu’ils savent causer ceux-là, et écrire, et discuter !

— Qu’est-ce qu’il y a donc eu ?

— Eh bien, Turinaz, qui ne pensait pas comme Rocafort, a commencé par lui écrire… mais Rocafort l’a bien relevé. Là-dessus, Turinaz a repris et il te lui a rivé son clou carrément ; mais Ro-