Page:Louis Pergaud - Les Rustiques nouvelles villageoises, 1921.djvu/47

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cafort ne s’est pas tenu pour battu, il lui a reprouvé qu’il avait tort et que cela ne pouvait pas s’être passé comme ça. Tu crois que Turinaz a été vaincu pour autant ? Non, mon vieux, c’est un malin, et il lui a répondu, si tu savais ce qu’il lui a bien répondu. Ce que c’est tout de même que d’avoir de l’instruction ! Un type comme toi ou moi, mon vieux, nous aurions été bouchés à la première raison, mais… Turinaz ! jamais de la vie ; pourtant Rocafort est aussi roublard ! Ah ! cré nom de nom !

— Enfin, tu ne me dis pas pour quelle affaire ils se sont pris de bec ; c’est pas pour des histoires de femme !

— Tu vas comprendre : Turinaz, qui est un type calé en fait de religion, voulait que ça soit d’une certaine façon, mais Rocafort…

— Je ne comprends rien du tout !

— C’est pourtant bien simple, écoute-moi. Quand Turinaz a eu commencé, Rocafort a répondu…

— Il a répondu à quoi ?

— Tu ne me laisses pas dire non plus. Je te dis que Turinaz… Mais bon dieu ! ce que Rocafort lui en a bien bouché un coin ! tout de même, Turinaz…

Et vous ne me croirez pas si vous voulez, mais je vous jure sur la tête de ma belle-mère que c’est aussi vrai que me voilà : pendant trois heu-