Page:Louis d Elmont Hallucinations amoureuses 1924.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 33 —

« Donc, ce soir, la nuit de noces, ce sera pour moi ! Je m’en acquitterai aussi bien que ton directeur, je pense.

— Ce n’est pas pour toi que j’ai pris la peine de me refaire une virginité, pourtant.

— Ce sera pour moi tout de même,

Et Albert, passant son bras autour de la taille de Juliette l’embrassa sur le cou.


C’était Léontine (page 28).

— Laisse-moi !

— Pas du tout. Voilà huit jours que je suis privé d’amour, je veux prendre ma revanche…

« Crois-tu que Léontine s’en prive en ce moment ?

À cette pensée, Juliette sentit la jalousie s’emparer d’elle.

Elle se dit que si son mari s’était vraiment laissé prendre à une pareille ruse, il ne méritait pas qu’elle résistât plus longtemps.

Elle pensa même qu’il aurait déjà dû s’inquiéter de ce qu’elle était devenue et elle ajouta mentalement :

— Tant pis pour lui après tout. Il est trop bête !

Dès lors, elle n’opposa plus qu’une molle résistance aux caresses de plus en plus entreprenantes d’Albert, qui lui ravit une seconde fois son innocence.

La jeune femme ne s’occupa même plus du tout de ce qui pouvait se passer au premier étage et elle s’abandonna complètement à son amant, qu’elle préférait après tout au mari qu’elle n’avait épousé qu’à cause de sa brillante situation.

— Enfin, disait Albert en la pressant contre lui, je te retrouve ma jolie poulette, tu es toujours mienne.