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commentaires sur la grammaire esperanto

tie ĉi. — Nous doutons qu’il soit parti. Ni dubas, ĉu li foriris (s’il est parti). — Elle n’est pas sûre que Pierre ait réussi. Ŝi ne estas certa, ĉu Petro sukcesis (si Pierre a réussi). Ne doutez-vous pas qu’il guérisse ? Ĉu vi ne dubas, ĉu li resaniĝos (s’il guérira) ?

Mais, si ces verbes sont modifiés de manière à présenter une idée affirmative, il n’y a plus de raison pour employer l’adverbe interrogatif ĉu. C’est alors le principe général qui reste en vigueur.

Exemples. — Je ne doute pas qu’il ne vienne. Mi ne dubas, ke li venos (qu’il viendra). — Nous ne doutons pas que cela ne soit. Ni ne dubas, ke tio estas ou estos (que cela est ou que cela sera, selon le temps à rendre). — Vous ne pouvez douter qu’il y ait un Dieu. Vi ne povas dubi, ke estas Dio (qu’il y a).


CONDITIONNEL

Le Conditionnel. — Avec l’indicatif nous étions dans le domaine de la certitude. Avec le conditionnel nous entrons dans le domaine opposé, celui de la supposition, de la condition, comme l’indique le nom même du mode. Les faits ne sont plus positifs ou présentés comme tels, ils deviennent éventuels, conditionnels, relevant d’un mais, d’un peut-être ou d’un si. Employez donc toujours le conditionnel pour les faits de cette nature, quelles que puissent être nos habitudes françaises.

Exemples. — Il serait content si… Li estus kontenta se… — Peut-être nous pourrions réussir. Eble ni povus sukcesi.