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emploi des modes

— Je voudrais bien le recevoir, mais je suis trop souffrant pour cela aujourd’hui. Mi tre volus lin akcepti, sed mi estas tro suferanta por tio ĉi hodiaǔ. — Dans ce cas-là je partirais de suite. En tiu okazo mi tuj forirus. — Comment ferions-nous ? Kiel ni farus ? — Je croyais qu’il refuserait. Mi kredis, ke li rifuzus. — Je jurerais qu’il serait venu sans cet obstacle. Mi ĵurus, ke li estus veninta sen tiu kontraŭaĵo. — Serait-il possible qu’il fût (serait) malade ? Ĉu estus eble, ke li estus malsana ? — Ne croyez-vous pas qu’un tel langage l’impressionnerait fortement ? Ĉu vi ne kredas, ke tia parolo impresus lin forte ? — Sans notre aide ils auraient infailliblement péri. Sen nia helpo ili estus nepre pereintaj. — Est-il croyable qu’ils y eussent consenti. Ĉu estas kredeble, ke ili estus konsentintaj pri tio ? — Serait-il possible qu’une mère puisse abandonner son enfant (pourrait abandonner) ? Ĉu estus eble, ke patrino povus forlasi sian infanon ? — Il vaudrait mieux que je partisse. Estus pli bone, se mi forirus[1].

Après la conjonction si exprimant une condition, une supposition, nous mettons illogiquement, en français, l’imparfait de l’indicatif au lieu du conditionnel présent, et le plus-que-parfait au lieu du conditionnel passé. L’Esperanto ne procède pas ainsi, mais rétablit les deux temps du conditionnel que réclame la logique.

Exemples. — Si vous vouliez, vous seriez heureux. Se vi volus (si vous voudriez), vi estus feliĉa. — Si nous avions été avertis, nous vous aurions défendus. Se ni estus avertitaj (si nous aurions été avertis), ni estus defen-

  1. Remarquez cette traduction de « que » par se (si) et imitez-la dans les cas analogues.
    Exemples : Il est préférable que vous partiez demain. Estas preferinde, se vi foriros (si vous partirez) morgaŭ. — Il nous serait plus utile qu’on n’acceptât pas notre offre. Estus al ni pli utile, se oni ne akceptus (si on n’accepterait pas) nian proponon.