Aller au contenu

Page:Louis de Beaufront-Commentaire sur la grammaire Esperanto.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
94
commentaires sur la grammaire esperanto

temps avec le double principe simple et complet qui vient d’être exposé, et dites-moi de quel côté se trouvent l’exactitude et la facilité.

En se plaçant sur un terrain tout autre, l’Esperanto nous donne là encore un point d’appui certain. Le français, au contraire, en dépit de bien des règles, ne nous offre qu’une base inconstante et douteuse. Dans notre langue, les temps du subjonctif donnent lieu à une telle incertitude que les grammairiens y sont à chaque instant en désaccord avec nos auteurs d’abord, avec l’usage général ensuite, enfin avec eux-mêmes. La concordance exige ce temps, dit l’un ; pas du tout, répond l’autre, c’est une incorrection. Quant aux profanes, désespérant d’y voir jamais bien clair, ils choisissent au petit bonheur entre les temps contestés.


INFINITIF

Sujet et complément. — Comme dans nos langues, linfinitif peut remplir, en Esperanto, le rôle de sujet ou le rôle de complément soit direct soit indirect.

Exemples. — Perdre ainsi son temps est vraiment désagréable. Tiel perdi la tempon estas io vere malagrabla. — On doit manger pour vivre, mais non vivre pour manger. Oni devas manĝi por vivi, sed ne vivi por manĝi. — Il continue à ou de prétendre que… Li daŭrigas pretendi, ke

Les prépositions et l’infinitif présent. — 1° Seules les prépositions por pour, anstataŭ au lieu de, antaŭ ol avant de, peuvent précéder l’infinitif présent.