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commentaires sur la grammaire esperanto

Il passe son temps à lire. Li pasigas sian tempon legante. — Vous faites bien de vous efforcer… Vi bone faras penante… — À les voir, on les dirait heureux. Ilin vidante, oni kredus, ke ili estas feliĉaj.

On tourne de même par le participe-adverbe (présent ou passé selon les cas) l’infinitif présent précédé de sans. Dans cette tournure logique, la préposition se trouve naturellement rendue par ne en Esperanto.

Exemples. — Allons au danger sans craindre la mort. Iru ni al la danĝero, ne timante la morton (ne craignant pas). — Je ne pourrai le faire sans être soutenu. Mi ne povos tion ĉi fari, ne estante subtenata (n’étant pas). — Il est arrivé sans m’avertir. Li alvenis, ne avertinte min (ne m’ayant pas averti).

L’infinitif présent par le futur indicatif. — L’infinitif présent du français se rend, en Esperanto, par le futur indicatif, quand en réalité il équivaut à ce temps.

Exemples. — Je pense partir demain. Mi pensas, ke mi foriros morgaŭ (que je partirai). — Nous espérions le voir plus tôt. Ni esperis, ke ni vidos lin pli baldaŭ (nous le verrons plus tôt, espérions-nous. L’idée était donc bien future. Comparez ceci à ce que nous avons dit page 85, note 2).

Remarque. — Le principe posé à la page 89 sur l’emploi de l’impératif-subjonctif suppose que le verbe exprimant l’ordre, la prière, la volonté, le

    relatives à l’accord des participes, arrive à rendre l’idée, non seulement pour les yeux, mais encore pour l’oreille, d’une façon plus juste qu’en français : kantantan, kantatan fixent bien autrement, à l’audition, que les participes vue et vu.