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Mots simples

tels en Esperanto. Ce sont des mots simples n’ayant en réalité aucune terminaison grammaticale, comme les prépositions pri, por, etc., ou les conjonctions ke, dum, etc. Leurs finales n’ont d’autre but que de les différencier et de les classer dans une catégorie particulière, pour marquer la qualité, le motif, le temps, etc. Mais ni a, ni o, ni e, par exemple, n’y ont la valeur d’une caractéristique grammaticale en faisant des adjectifs, des substantifs ou des adverbes. D’ailleurs remarquez que ces finales restent toujours soudées aux racines i, ki, ti, ĉi, neni et que le dictionnaire esperanto ne les leur enlève jamais.

Pour vous assimiler les mots de ce tableau, apprenez-les plutôt dans leur disposition verticale, en observant que le dernier de chaque colonne verticale est le négatif du premier (ia quelque — nenia nul ; ie quelque part — nenie nulle part, etc.). La négation ordinaire ne reçoit ici un n euphonique et devient nen. Par suite de cette observation, vous n’avez en réalité que quatre mots à apprendre dans chaque colonne verticale.

Remarquez que la finale al implique une idée de motif ; — la finale am, une idée de temps ; — la finale e, une idée de lieu ; — la finale el, une idée de manière ; — la finale es, une idée de propriété ; — la finale o, une idée de chose ; — la finale om, une idée de quantité, comme nous l’indiquons au-dessus de leur colonne respective.

Pour bien saisir la différence qui existe entre les mots de la première colonne (ia, kia, tia, ĉia, nenia) et ceux de la dernière (iu, kiu, tiu, ĉiu, neniu)