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Prononciation

par exemple, où les finales disparaissent le plus souvent dans un avalement général.

En résumé, l’accent tonique doit être bien senti, mais les finales, quelles qu’elles soient, ne doivent pas moins être clairement perçues, et chacune avec le son spécial de sa voyelle.

Remarquons-le bien, en conseillant de donner toujours à l’a le son de â, à l’e le son de é, à l’o le son de ô, nous ne prétendons pas qu’il y aurait un gros inconvénient à procéder autrement, c’est-à-dire à passer pour chacune de ces voyelles à la nuance que a reçoit dans ma, à celle que e reçoit dans dès et à celle que o reçoit dans dot. En effet, l’Esperanto est ainsi constitué qu’il n’en résulterait aucune méprise et qu’on vous comprendrait fort bien, à l’inverse de ce qui se passe dans nos langues, quand nous n’attribuons pas exactement à chacune de ces voyelles la nuance de son qu’elle doit recevoir.

Mais pourquoi irions-nous leur donner deux nuances différentes, selon le caprice ou l’occasion ? Puisqu’il est plus facile de nous en tenir à une seule, prenons celle qui est le plus communément répandue dans les langues, celle qui est plus naturelle et qui, dans l’ensemble, donne à la prononciation de l’Esperanio plus de clarté, de sonorité et d’harmonie.

Prononçons donc toujours a comme â, e comme é,