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Construction de la phrase

Tedita vojaĝi mi decidis fiksi min en via lando kaj tie loĝadi ĝis mia morto. — Pikitaj kaj ofenditaj de mia riproĉo ili eĉ ne respondis al mi.

Place de l’adverbe.— A l’instar de l’adjectif dont il est, surtout en Esperanto, comme une forme invariable, l’adverbe peut se mettre avant ou après le mot qu’il détermine.

Ex. : Li severe rigardis min, ou li rigardis min severe. — La soldato tre respekte salutis la generalon kaj diris…, ou la soldato salutis tre respekte salutis la generalon.

Mais il faut éviter avec soin que la place donnée à l’adverbe soit cause d’amphibologie. Ainsi, Mi deziras ekstreme riĉigi n’est pas bon, car on ne sait à quel mot s’applique l’adverbe ekstreme. Il faut dire mi ekstreme deziras riĉigi, si c’est le désir qui est extrême, et mi deziras riĉigi ekstreme, si c’est la richesse qu’on souhaite extrême.

L’adverbe fait souvent très bon effet entre le sujet et le verbe, surtout quand le sujet est un pronom.

Ex. : Li delikate prenis la knabeton.

Les adverbes tre, tro, sufiĉe, pli, malpli, plej, iom, multe, malmulte, tiel, kiel, tiom, kiom, se placent logiquement toujours avant le mot qu’ils déterminent,

Ex. : Li tre volus veni. — Vi tro laboras. — Plimalpli frue. — Plej saĝe vi agos, se… — Iom, multe, malmulte instruita. — Tiel malavare kiel afable. — Tiom da vino kiom da akvo.

L’adverbe négatif ne doit toujours précéder le mot auquel il se rapporte ; il en est de même de nek et de nur.

Ex. : Mi ne volas. — Tion ĉi mi ne faros plu. —