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Page:Louis de Beaufront-Commentaire sur la grammaire Esperanto.djvu/34

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l'article

Le genre grammatical, complètement inutile dans une langue, comme le prouve l’anglais, n’existe pas en Esperanto. On n’y reconnaît que le sexe.

Le sexe des êtres féminins se marque en intercalant le suffixe in (femelle) entre la racine qui désigne l’être mâle et la caractéristique o de tout substantif esperanto.

Exemples. — Frère frato, sœur fratino ; cheval ĉevalo, jument ĉevalino ; aigle aglo, aigle femelle aglino.

Ce principe invariable épargne l’étude d’une infinité de mots. Il élimine de la grammaire les innombrables difficultés qu’y crée, dans nos langues, le genre grammatical pour l’article, l’adjectif, le pronom et le participe. Enfin, il permet à l’Esperanto de donner à tout être mâle son correspondant féminin, ce dont nos langues sont fort empêchées, en dépit de toutes leurs règles et de toutes leurs exceptions.

Le pluriel du nom se marque invariablement par j ajouté à l’o du singulier. Cette forme (oj) constitue le nominatif pluriel du nom. On l’emploie toutes les fois que le nom pluriel est sujet ou vient après une préposition.

Exemples.Patro père, patroj pères ; ĉevalo cheval, ĉevaloj chevaux ; fratino sœur, fratinoj sœurs ; aglino aigle femelle, aglinoj aigles femelles ; de la homoj des hommes.

Ce principe, qui s’applique à tous les mots de la langue susceptibles de recevoir le pluriel, débarrasse l’Esperanto de l’infinité de règles et d’exceptions dont sont encombrées nos langues pour la formation du pluriel dans les noms, les adjectifs et les participes.