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commentaires sur la grammaire esperanto

Exemples. — Ĉu estas ies tiu ĉi ĉapelo ? Ce chapeau est-il à quelqu’un ? — Kies estas tiu ĉi papero ? À qui est ce papier ? Nenies. À personne. — La persono, kies portreton vi rigardas. La personne dont vous regardez le portrait. — La infanoj kies vestoj estas makulitaj. Les enfants dont les vêtements sont tachés. — Mia frato, per kies helpo ni... Mon frère, par l’aide de qui (ou duquel) nous…

On ne met pas l’article après kies parce que ce mot le contient implicitement et veut dire par lui-même dont le, dont la, dont les ; c’est le whose anglais.

En résumé, grâce à l’absence du genre, l’Esperanto a supprimé de sa grammaire les innombrables règles de beaucoup de langues pour la formation du féminin dans les adjectifs. Tout le changement qu’il leur fait subir est calqué sur celui des noms : j pour le pluriel, n pour l’accusatif, quand il y a lieu. Ce double principe étant applicable aux participes-adjectifs, comme nous l’avons vu, il en résulte que l’Esperanto ignore totalement les complications et les subtilités si nombreuses et si gênantes de nos bienheureux participes français. S’il ne laisse pas son adjectif tout à fait invariable comme l’anglais, c’est qu’il lui eût fallu pour cela établir deux règles où une seule suffisait : une pour l’adjectif seul, une autre pour l’adjectif accompagnant un nom ou un pronom. Mieux valait un seul principe invariable.

N.B. — On verra au paragraphe des adverbes le cas où l’adjectif français doit être rendu par l’adverbe en Esperanto.


DEGRÉS DE COMPARAISON

Le comparatif de supériorité se forme à l’aide des mots pli (plus), et ol (que).

Exemples. — Pli blanka ol la neĝo. Plus blanc que la